Accueil > Applications > Installation d’un micro-réseau zéro-émission en zone Natura 2000​

Construction & Extraction Minière

Installation d’un micro-réseau zéro-émission en zone Natura 2000​

En janvier 2024, notre partenaire et distributeur aux Pays-Bas, a parallélisé pour la première fois trois groupes électro-hydrogène GEH₂® de 110 kVA, permettant de fournir jusqu’à 265 kVA d’électricité zéro émissions en continu.

Du rechargement de véhicules au stockage d’énergie

Le dispositif en place permet de recharger les équipements électriques installés sur les chantiers de construction. Les GEH₂® peuvent également être déployées pour recharger les systèmes de stockage d’énergie par batterie (BESS) utilisés pour stocker l’énergie et gérer l’écrêtage.

Les contraintes d’une Zone Natura 2000

En raison de la proximité de Bergen op Zoom d’un site Natura 2000, comme dans de nombreuses régions des Pays-Bas, TenneT TSO, le gestionnaire du réseau électrique local, devait trouver des solutions pour sortir du défi de « l’interdiction de l’azote », n’étant pas autorisé à utiliser des groupes électrogènes diesel générant des émissions de NOx. 

Les Chiffres Clés

2,5MWh

générés

10 jours

de fonctionnement

24 tonnes de CO2

évitées

Un chantier d’envergure avec de multiples contraintes

Le projet initial est né suite à l’installation d’une plate-forme de forage nécessaire à la mise en place d’un câble haute tension reliant la centrale électrique de Woensdrecht à Bergen op Zoom aux Pays-Bas, l’objectif étant de renforcer le réseau électrique de la région. Du fait de la localisation du chantier en Zone Natura 2000, TenneT devait également envisager une solution alternative pour assurer un déroulement ininterrompu de la construction.

Une installation hybride

Travaillant en collaboration avec l’entreprise de construction A.Hak, TenneT a décidé de franchir une étape supplémentaire vers une alimentation électrique plus puissante en testant une solution utilisant de l’hydrogène vert pour alimenter les GEH₂® d’EODev combinés avec un système de stockage d’énergie par batterie (BESS).

Une montage inédit

Après quelques projets pilotes utilisant deux unités GEH₂® en parallèle pour démontrer la modularité de nos groupes électrogènes GEH₂®, ce projet a permis de faire fonctionner trois unités simultanément dans des conditions réelles d’utilisation.  Le montage, réalisé par Genpower, distributeur d’EODev, a ainsi permis de faire fonctionner simultanément trois GEH₂®de 110kVa en combinaison avec un pack batterie de 250 kVA pour alimenter le chantier, avec un total de 840 kg d’hydrogène nécessaires pour répondre aux besoins de ce projet à grande échelle.

La configuration technique

Equipement : 3 Générateurs parallélisés GEH₂® + BESS 250 kVA.

Puissance de sortie maximale jusqu’à 494 kVA.

Quantité d’hydrogène : 3 remorques H2 Vert.

Chaque remorque contenait 280 kg d’hydrogène vert à 200 bars.

Énergie délivrée : 2,4 MWh/jour.​

Environ 7 jours d’autonomie avec les remorques.

Demande de puissance de pointe : 330 kW.

” L’hydrogène remplace parfaitement le diesel […] nous sommes désormais capables d’alimenter en électricité tout ce qui est nécessaire sans émettre de gaz à effet de serre. ”

Marcel Kwakkel, Direction Commerciale Genpower​

La configuration a été capable de gérer les besoins en électricité, les pics de puissance, et a également fourni une solution zéro émissions continue pour éviter de perturber l’installation des câbles haute tension. Cela a également apporté des avantages environnementaux supplémentaires, avec 12 tonnes d’émissions de CO₂ évitées, pas de bruit et bien sûr pas de NOx.

Cette installation a démontré, une fois de plus, la flexibilité et la modularité des solutions EODev pour permettre à tout chantier de construction de ne plus se soucier de l’accès limité à l’électricité et de mettre en œuvre ses projets de manière efficace et propre. La gamme de solutions EODev est adaptée à différentes tailles de projets, utilisant des équipements sans émissions tels que des outils électriques alimentés par des générateurs électro-hydrogène, tandis que l’exploitation de remontées de données peut aider à anticiper les exigences de projets futurs.

Retrouvez l’ensemble du projet à travers cette vidéo de présentation.

Vous avez une question,
nous avons la réponse.

A quoi sert l’hydrogène ?

Jusqu’à présent principalement utilisé comme matière première pour la chimie et le raffinage pétrolier, l’hydrogène est de plus en plus identifié comme vecteur énergétique d’avenir en raison de ses facultés de stockage et du fait que son utilisation n’émet pas de CO2. Il se présente aujourd’hui comme un substitut possible aux hydrocarbures, et un moyen efficace pour faciliter l’intégration des énergies renouvelables. Si les 75 millions de tonnes d’hydrogène produites par an dans le monde sont pour l’instant issues à plus de 95% d’énergies fossiles, les nouvelles technologies permettant de produire de l’hydrogène décarboné continuent à gagner en maturité. La production d’hydrogène à partir de biomasse ou par électrolyse est soutenue par l’émergence d’une nouvelle demande pour de « l’hydrogène vert ».

Dans l’industrie, le recours à un hydrogène décarboné devrait intervenir dans les procédés utilisant traditionnellement de l’hydrogène fossile comme la production d’ammoniac et le raffinage du pétrole, mais également dans de nouveaux procédés en substitut d’autres matières fossiles. Les projets d’expérimentation de nouvelles voies d’intégration d’hydrogène décarboné ou de valorisation d’hydrogène fatal dans les chaînes de production se sont ainsi multipliés ces dernières années, et la loi énergie climat 2019 fixe un objectif de 20 à 40% d’hydrogène bas carbone et renouvelable à l’horizon 2030.

Dans les transports, les véhicules hydrogène représentent une alternative de choix pour répondre aux défis de la mobilité durable. Ils ne rejettent que de l’eau, disposent d’une autonomie équivalente à un véhicule à combustion et se rechargent rapidement. En plus de la multiplication du nombre de modèles de voitures hydrogène, l’année 2019 aura été marquée par l’accélération de la dynamique du ferroviaire hydrogène avec la multiplication des commandes du train développé par Alstom, et par l’intérêt grandissant des collectivités locales pour le déploiement de lignes de bus à hydrogène.

Dans le cadre d’un mix électrique futur toujours plus renouvelable, le vecteur hydrogène énergie permet de pallier l’intermittence des énergies renouvelables en stockant, sous forme gazeuse, l’électricité excédentaire produite lors des périodes de forte production et de faible consommation (Power to Gas). Le stockage d’énergie rendu possible par l’hydrogène permet aussi d’étendre les perspectives de l’autoconsommation à l’échelle d’une maison, d’un bâtiment ou d’un village.

Avantages de l’hydrogène sur une solution « tout batteries » ?

Alors que les batteries fournissent une énergie immédiate court terme, l’hydrogène agit en prolongateur d’autonomie sur le long terme. L’exemple du bateau Energy Observer illustre grandeur nature l’immense avantage massique de l’hydrogène en comparaison des batteries. Alors que le parc batteries pèse 1400kg pour 112 kWh, le stockage hydrogène et la pile à combustible pèsent au total 1700kg pour 1000 kWh. Rapporté au kilogramme, 1kWh pèse donc 12,5kg lorsqu’il est stocké dans des batteries, et seulement 1,7kg lorsqu’il est stocké sous forme d’hydrogène. En d’autres termes, cela signifie qu’à poids égal, le stockage hydrogène contient 7,35 fois plus d’énergie que le stockage batterie, soit un atout considérable pour la mobilité, qu’elle soit maritime, terrestre, ou même aérienne. Pour plus de détails, voir aussi l’exemple d’application développée à bord des Hynova 40, et l’article sur l’hybridation pile à combustible – batteries à retrouver ICI.

Combien d’énergie contient l’hydrogène ?

En terme d’énergie « contenue » : 1 kg d’ H2 = 11 Nm3 = 13,6L d’ H2 liquide = 23,3L d’H2 à 700 bars et contient 33 kWh d’énergie produit par 52 kWh d’électricité (en pratique industrielle, le rendement est de 63% par électrolyse avant compression ou liquéfaction). Un litre d’ H2 liquide pèse 73,5 g et contient 2,4 kWh donc 4 litres Hliquide = 9,6 kWh. Un litre d’ H2 à 700 b pèse 43g et contient 1,4 kWh donc 7 litres H2 à 700 b = 9,8 kWh On en déduit en terme d’énergie (approximativement) : 1 litre essence = 9 kWh = 3000 l d’ H2 (à Patm) = 7 litres H2 / 700 b = 4 litres H2 liquide / -253°C.

Comment est produit l’hydrogène utilisé couramment ?

À l’heure actuelle, 95% de l’hydrogène produit en France est d’origine fossile, comme près de 99% de celui produit dans le reste du monde. Cet hydrogène est obtenu le plus souvent à partir du procédé de vaporeformage du méthane, le composant principal du gaz naturel. Chaque kg d’hydrogène produit ainsi émet 12 kg de CO2, et son prix de revient varie de 1 à 2.5€ par kg. Près de 45% de la production mondiale est issue de cette technique.

Environ 25% de la production d’hydrogène provient de « co-production » de produits raffinés issus d’hydrocarbures, qu’on appelle alors hydrogène « fatal ». Son coût de production est variable puisqu’il s’agit ici d’un « résidu » de production d’autres éléments chimiques, et donc son empreinte carbone l’est aussi.

Une troisième filière utilise le charbon, brûlé à très haute température (1200 à 1500°C) pour séparer l’hydrogène — qu’on devrait appeler dihydrogène H2 — du CO2, sous forme de gaz. Cette production, environ 30% du total, permet d’obtenir un hydrogène dont le prix de revient au kg oscille entre 1,5 et 3€ le kg, mais libère 19kg de CO2 par kg d’hydrogène.

Il s’agit là de modèles industriels qui fabriquent de l’hydrogène « gris ». L’hydrogène « vert », qui ne contribue qu’à moins de 1% de la production mondiale (environ 5% en France), provient de l’utilisation d’énergies décarbonées ou renouvelables (solaire, éolien…). L’électrolyse de l’eau, qui permet une empreinte carbone nulle ne représentait en 2019 que 0,1% de la production mondiale d’hydrogène, du fait d’un coût relativement prohibitif en comparaison des autres modes de production, un kg d’hydrogène revenant entre 3 et 12€ pour sa seule production (hors coût de transport, de distribution…).

Pour permettre le déploiement à grande échelle d’un « hydrogène vert », l’électrolyse à partir d’une source d’énergie renouvelable fait partie des voies d’avenir de la filière, et c’est clairement l’une des voies tracées par le plan de relance de 2020, pour faire de la France et de l’Europe des champions de la production d’hydrogène « vert ».

Est-ce qu’une pile à combustible est comme une batterie ?

Une pile à combustible est faite de métal, de graphite, d’électrodes et son processus est effectivement chimique. Le système REXH2® conçu par EODev s’appuie sur la technologie de pile à combustible Toyota. Le système de pile à combustible Toyota a déjà prouvé ses avantages pendant de nombreuses années dans la Mirai, mais plus récemment aussi dans d’autres applications telles que les bus et les camions. Son utilisation pour le transport maritime est à nouveau un pas de plus vers le développement de la société de l’hydrogène.

Contactez-nous